Communiqués

La Périchole…

 


Il y a quatre ans Marc Minkowski dirigeait mon édition de La Périchole à Salzbourg. L’année suivante il la dirigeait à Bordeaux et en enregistrait une version (tronquée) pour le label du Palazzeto Bru Zane. La saison prochaine Marc Minkowski dirigera une production de La Périchole au Théâtre des Champs- Élysées, mais ce ne sera pas avec mon édition car le Palazzetto Bru Zane propose au TCE de leur faire pour l’occasion une nouvelle édition gratuite… Ça s’appelle comment ce genre de procédés ? Est ce vraiment la mission d’une fondation de faire concurrence à une entreprise qui depuis plus de 20 ans et sans la moindre subvention se démène pour valoriser et faire jouer un patrimoine qui auparavant n’intéressait pas grand monde. J’imagine par analogie la réaction des boulangers parisiens et de leur syndicat si demain une fondation se lançait dans la fabrication de pain et décidait d’en offrir gracieusement à tous les habitants de la ville…

La fausse Vie parisienne "dont rêvait Offenbach"...

Le 12 octobre 1866, quinze jours avant la création de La Vie parisienne, Offenbach et ses librettistes décident de refaire les actes IV et V. Ils « ne nous ont pas donné au théâtre ce que nous en attendions. Il faut les refaire et nous les refaisons. » note Ludovic Halévy dans ses carnets. On connaît ensuite le triomphe que le public a réservé à la version remaniée... Si Offenbach avait eu le moindre regret d’avoir dû sacrifier des pages de La Vie parisienne laissées à l’état d’esquisses ou abandonnées seulement à cause de la déficience vocale des comédiens du Palais Royal, il aurait certainement réintroduit cette musique lors des reprises à Vienne ou aux Variétés, là où il disposait d’excellents chanteurs. Ce ne fut pas le cas. Au contraire. Il a toujours clamé qu’il était finalement très content du résultat et du plaisir que lui procuraient les artistes de la création et n’a eu de cesse de resserrer l’action de la pièce et donc sa partition. Alors quand on nous présente aujourd’hui une fausse "Vie parisienne dont rêvait Offenbach”… Pure fable.    Offenbach écrit à ses librettistes le 22 juillet 1866, trois mois avant la première : « Je ne puis faire le finale [de l’acte III] que si vous me le mettez debout. Après l’ensemble, donc, et avant la 1re chanson à boire, il me faut des détails entre les artistes, comme : “Quel vin voulez-vous ?”, ou “Quel vin buvez-vous ?” Tout le monde veut servir le baron. Pauline veut lui adresser des tendresses, etc., etc. Puis la chanson. Après le chœur, il me faut également des bredouillis pour arriver à la griserie. On peut boire à la santé de tout le monde, tout en versant au baron toujours et sans cesse. [..] Ma part est très difficile dans ce finale pour arriver, par gradation, à un grand effet ».   Disparu tout ce grand final du III, un des meilleurs qui soit et dont Offenbach était si fier, dans la production du Palazzetto Bru Zane vue hier au soir sur Arte, et pour être remplacé par des esquisses (complétées et orchestrées ad hoc) que le compositeur avait abandonnées. Et on voudrait nous faire croire que ce qu’on nous a montré, c’est « La Vie parisienne dont Offenbach rêvait »… Supercherie.

La Vie parisienne d’Offenbach. Rendons à César ce qui lui appartient...

La Vie parisienne d’Offenbach.

Rendons à César ce qui lui appartient...

 ... et rendons à l'Offenbach Edition Keck (Boosey & Hawkes) le quatrième acte « inédit » que les éditions du Palazzetto Bru Zane présentent et publient aujourd'hui comme une découverte inédite, alors que la quasi totalité de cet acte a été représentée au Festival de Bruniquel et au Volksoper de Vienne en 2013 - l'acte complet ainsi que d'autres fragment (esquisses ou numéros abandonnés par le compositeur) ayant été intégralement publiés par nos soins sur le net.

- Quatuor "Jean le cocher" : https://youtu.be/BKIl0OYxr2I 

- Trio des ronflements (en allemand) : https://youtu.be/ghteQzDOTqg 

- Fabliau de la baronne (en allemand) : https://youtu.be/4IGMR7osIiU 

- Fabliau de la baronne : https://youtu.be/r5iPLHr8RyM 

 

- Partitions (annexes de notre édition) : https://www.boosey.com/cr/perusals/score?id=39361  

  http://www.dicoffenbach.com/1/publications_1452249.html

- Divers fichiers audio sur la chaine Youtube d'Orphée 58 : https://www.youtube.com/channel/UCuoedIstudugSfZcGZRY2vA/videos 

 

 

Les Contes d'Hoffmann

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach : une découverte tant attendue...

Après trente années de recherches passionnées, c'est grâce à l'aide précieuse de la

famille Offenbach que le musicologue spécialiste du compositeur Jean Christophe Keck

a retrouvé et identifié la partition d'orchestre autographe des deux premiers actes des

Contes d'Hoffmann, c'est à dire le prologue et l'acte d'Olympia. Ces documents que

l'on croyait perdus viennent enfin compléter l'ensemble des sources relatives à cet

opéra fantastique, véritable testament musical du compositeur, et un des opéras les

plus jouées dans le monde, malgré les problèmes de versions justement dus à l'absence

de sources fiables. Cette découverte majeure pour la musicologie et le théâtre lyrique

en général devrait apporter des réponses à bien des questions et enfin permettre une

édition définitive de ce chef d’oeuvre du répertoire français.

 

PRESS RELASE

The Tales of Hoffmann – a long-awaited discovery               

After 30 years of intense and passionate research, the musicologist and Offenbach specialist Jean-Christophe Keck, assisted by the Offenbach family, recently managed to recover and identify the original manuscript score of the first two acts of Les Contes d'Hoffman (The Tales of Hoffmann), i.e. the Prologue and the Olympia act. These sources, considered to be lost, now complete the existing original material of this fantastic opera, Offenbach's musical testament which - despite the complicated situation of sources - is among the most performed works of the operatic repertoire. This discovery is of the utmost importance for musicology as well as for stage practice. It will help in providing answers to lingering questions about the work as well as permit the creation of a definitive edition of this masterpiece of the French repertoire.

 

PRESSEMITEILUNG

Hoffmanns Erzählungen – eine lang erwartete Entdeckung

Nach 30 Jahren intensiver und leidenschaftlicher Recherche ist es dem Musikwissenschaftler und Offenbach-Spezialisten Jean-Christophe Keck mithilfe der Familie Offenbach soeben gelungen, das Partitur-Autograph der beiden ersten Akte der Contes d’Hoffmann aufzufinden und zu identifizieren, d.h. den Prolog und den Olympia-Akt. Diese Dokumente, die man für verschollen hielt, komplettieren die bereits vorhandenen Quellen zu dieser phantastischen Oper, Offenbachs musikalischem Testament, die trotz der komplizierten Quellenlage zu den meistgespielten Werken der Opernliteratur gehört. Dieser Sensationsfund ist von größter Bedeutung für die Musikwissenschaft wie für die Bühnenpraxis. Er erlaubt Antworten auf eine Reihe von nach wie vor offenen Fragen und ermöglicht nunmehr eine definitive Ausgabe dieses Meisterwerks des französischen Repertoires. 

 

 NOTA DE PRENSA

 

 Los cuentos de Hoffmann: un descubrimiento muy esperado

 

 Después de treinta años de apasionante búsqueda, gracias a la ayuda inestimable de la familia Offenbach, Jean Christophe Keck, musicólogo especialista en el compositor, ha encontrado e identificado la partitura de orquesta autógrafa de los dos primeros actos de Los cuentos de Hoffman, es decir, el prólogo y el acto de Olympia. Estos documentos, que se creían perdidos, vienen finalmente a completar la totalidad de las fuentes relativas a esta ópera fantástica, auténtico testamento musical del compositor y una de las óperas más interpretadas en el mundo, a pesar de los problemas de versiones debidos, precisamente, a la ausencia de fuentes fiables. Este importante descubrimiento para la musicología y para el teatro lírico en general debería aportar respuestas a multitud de cuestiones y permitirá finalmente una edición definitiva de esta obra maestra del repertorio francés.

Succession Roger Roger - Relaxé par la Cour d'appel de Lyon

Communiqué

Alors que le fils d’Eva Rehfuss, cantatrice et épouse du compositeur Roger Roger, m’accusait d’avoir manipulé sa mère, la Cour d’appel de Lyon vient de prononcer ma relaxe définitive et proclamer mon innocence. La justice vient ainsi de mettre fin à ces manœuvres guidées par une démarche mercantile, qui faisait fi de la volonté d’Eva Rehfuss de voir l’oeuvre de Roger Roger sauvegardée .

L’honneur et la paix me sont rendus, ce dont je remercie, non seulement les juges impartiaux de Lyon mais aussi tous ceux qui m’ont aidé dans cette quête de la vérité. Je peux ainsi m’engager dans la mission que m’a confiée Eva Rehfuss, amie et collaboratrice professionnelle.

Il est temps maintenant de perpétuer la mémoire et l’oeuvre de Roger Roger, ce génial musicien dont les productions musicales me passionnent depuis ma prime jeunesse, et lui redonner la place qui est la sienne dans notre répertoire musical.

Que vive la musique délicieuse et légère de notre irremplaçable Roger Roger !

Jean-Christophe Keck