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En attendant une mise à jour...

Quelques références de critiques de Jacques Offenbach : Le Financier et le Savetier... et autres délices -  Avec Ghyslaine Raphanel, Eric Huchet, Frank T'hézan, Frédéric Bialecki - Orchestre des concerts Pasdeloup, direction Jean-Christophe Keck. CD Accord - Universal 2007

Diapason - François Laurent

Music Art - Christophe Combarieu

Opéra Mag - Pierre Cadars

Forum Opéra - Christophe Rizoud

La Voix du Nord - Ch - L

Le Monde de la Musique - Philippe Venturini

Res Musica - Andreas Laska

 

 

Quelques références de critiques de la Nuit de Pleine Lune au Théâtre du Châtelet : Un bal chez Offenbach -  Avec Ghyslaine Raphanel, Delphine Haidan, Florian Laconi, Frank T'hézan, Frank Leguérinel, Nathalie Steinberg, David Zobel, Nathalie van Parys... Orchestre des concerts Pasdeloup, direction Jean-Christophe Keck. Le 2 février 2007

Concertonet - Manon Arduin

Le Dauphiné Libéré -  Christine Hénaff 

Télérama - Propos de Jean-Luc Choplin, directeur

Le Nouvel Observateur - par Ivan A. Alexandre

Télérama

Le Figaro

 

 

Portrait de Jean-Christophe Keck dans le mensuel Tétu (février 2007), par Christophe Mirambeau

 

 

Opérette Magazine - 11 novembre 2006 - Concert Offenbach, avec Ghyslaine Raphanel, Frank Leguerinel, Orchestre des concerts Pasdeloup - Salle Gaveau, par Robert Pourvoyeur - Fichier PDF

 

 

Quelques références de critiques de Jacques Offenbach : Concerto militaire pour violoncelle et orchestre, etc... - Jérome Pernoo, violoncelle - Les Musiciens du Louvre Grenoble - Marc Minkowski. CD DGG Archiv - Universal 2007 - Concerts Paris Châtelet et Grenoble MC2

Diapason - François Laurent

Music Art - Loïc Serrurier

Le Monde - Marie-Aude Roux

Les Echos - Michel Parouty

Libération - Eric Dahan

Diapason - François Laurent

 

 

Opéra Mag - La Belle Hélène à l'Opéra du Rhin, par José Pons

Opérette Magazine - La Belle Hélène à l'Opéra de Strasbourg, par Georges Masson

 

Opérette Magazine - La Vie parisienne à l'Opéra de Reims, par Philippe Cathé

 

Concertonet - 11 novembre 2006 - Concert Offenbach, avec Ghyslaine Raphanel, Frank Leguerinel, Orchestre des concerts Pasdeloup - Salle Gaveau, par Manon Arduin

Chaque année l’orchestre Pasdeloup donne un thème à sa saison et pour 2006-2007, celui du voyage a été retenu. Depuis déjà deux ans, Jean-Christophe Keck, directeur musical du projet Offenbach à l’orchestre, organise des concerts autour du compositeur pour redonner vie à certaines de ses œuvres oubliées. Le chef d’orchestre-musicologue revient, avec deux spécialistes du genre, Franck Leguérinel et Ghyslaine Raphanel, sur quelques pièces méconnues avec un enthousiasme qui ne se dément pas au fil du temps et des concerts. L’intitulé du concert est “Offenbach à toute vapeur” et c’est à un véritable voyage en compagnie de Mozart, Rossini et Offenbach que nous convient l’orchestre et les solistes. Le concert s’ouvre sur deux pages de Rossini, la célèbre ouverture de Guillaume Tell et le rêve de Don Magnifico de La Cenerentola. En ce qui concerne l’ouverture, Jean-Christophe Keck se montre habile dans les transitions alors que les thèmes de Rossini ont tendance à s’accumuler: il annonce bien les changements de ton pour terminer dans un tempo et à une allure effrénés. L’extrait de La Cenerentola est magistralement interprété par Franck Leguérinel, qui se moque un peu de son personnage tout en lui apportant une grande part de sincérité. Il a beaucoup d’humour et le prouve à travers la prononciation de l’italien: il insiste dans la dernière partie sur les “che”, “tche”…
Gabriel Fauré est aussi présent dans ce parcours à travers des extraits de Shylock, “Chanson et Épithalame”. L’orchestre arrive à bien restituer l’élan poétique des grandes phrases du compositeur. Mozart ne pouvait qu’être de la fête puisque Offenbach vouait une admiration sans bornes au compositeur et qu’il a été surnommé par Rossini “le petit Mozart des Champs-Elysées”. Les solistes de l’orchestre, Thomas Saulet à la flûte et Audrey Perrin à la harpe, interprètent avec aisance et musicalité l’Andante du concerto pour ces deux instruments. Ce passage est une bonne transition pour aborder la seconde partie du concert, entièrement consacrée à Jacques Offenbach.
Les extraits retenus sont très agréables à écouter et même s’ils n’ont pas tous la qualité des pages d’Hoffmann ou bien de La Belle Hélène, il ne faut pas trop les sous-estimer. Le couplet “Oui j’ai menti” tiré de Dragonette est assez irrésistible de candeur et de naïveté. Ghyslaine Raphanel rend bien cet esprit avec des respirations appuyées, un crescendo général dans l’intensité de la voix, etc… La Chaconne de Monsieur et Madame Denis est une parodie de la chaconne du style français baroque, même si le rythme n’est pas aussi systématique. La chanteuse rivalise de souplesse dans les vocalises et de beauté dans les aigus perlés. La voix revient manifestement et on retrouve tout le charme de Ghyslaine Raphanel. Franck Leguérinel interprète souverainement le rondo du Colporteur tiré de Le Soixante-six: il détaille tous les objets que l’on peut trouver dans sa boutique à l’aide de notes hachées, il a tout d’un Dulcamara donizettien… La voix du baryton se prête très bien à ce genre de musique car il en fait ce qu’il veut, la nuance, la gonfle avec suffisance ou bien l’amincit pour ridiculiser son personnage. Brillant! Il est tout aussi convaincant dans le couplet de Boudinet de Apothicaire et Perruquier où le personnage, simple d’esprit, déplore de ne jamais connaître l’amour: le chanteur donne peu de volume à sa voix, il se fait très humble et parvient parfaitement à sculpter le héros. Les deux solistes se rejoignent pour le duo du voyage de La Vie Parisienne, où Franck Leguérinel apporte une classe au baron et où Ghyslaine Raphanel est toute mutine, douce et enjôleuse mais également autoritaire avec son dernier “sans nous”. L’orchestre s’en donne aussi à cœur joie avec un ballet des mouches d’Orphée aux enfers d’un entrain remarquable. Il tire un peu la partition vers la valse de Vienne surtout au niveau des violons dans la première partie qui reprend le thème de John Styx. L’Orchestre Pasdeloup est idéal pour interpréter cette musique dite légère mais qui n’en demande pas moins une forte concentration et une attention particulière à la musicalité pour ne pas tomber dans le mauvais goût. Leur enthousiasme est communicatif et Offenbach serait aux anges de voir une salle soulevée de gaieté en entendant sa musique. Il ne reste plus qu’à espérer pouvoir assister de plus en plus à des concerts d’une telle qualité et retrouver ces chanteurs qui servent si bien la musique d’Offenbach.

 

Quelques références de critiques de Jacques Offenbach : Ballade symphonique, Orchestre National de Montpellier, direction Jean-Christophe Keck. CD Accord - Universal 2006

Diapason - François Laurent

Le Monde de la Musique - Philippe Venturini

Classica - Jean-Pascal HannsNice Matin

Opérette Magazine - Robert Pourvoyeur

Diapason

Point classique - Stéphane Friedrich

Offenbach Socity England - Robert L. Folstein

Quelques critiques (fichiers PDF) de Monsieur de Chimpanzé, opéra bouffe en 1 acte, livret de Jules Verne, musique de Jean-Christophe Keck, créé à l'Opéra de Metz le 4 novembre 2005 :

Opéra Mag - Jacques Bonnaure. 

Opérette Magazine - Robert Pourvoyeur, page 1

Opérette Magazine - Robert Pourvoyeur, page 2

Diapason - Michel Parouty..

Le Soir - 24 décembre 2005 - Festival Offenbach à Lyon.

... Un travail de bénédictin qui est  la vraie mission du musicologue. Elle va de soi pour les symphonies  de Beethoven. Beaucoup moins pour Offenbach. 
Bien à tort ! L'oeuvre d'Offenbach est gigantesque : près de 650  oeuvres comprenant 140 ouvrages pour la scène. Boosey et Hawkes,  maison d'édition qui a repris par acquisition nombre de partitions de  l'auteur de La Périchole, a fixé ses choix : une édition critique  d'Offenbach. « Pas si simple, explique Frank Harders-Wuthenow,  responsable de la promotion « Composers et Repertoire ». Parce  qu'Offenbach ne semble pas assez sérieux pour beaucoup de  musicologues. » Jean-Christophe Keck ne partage pas leurs réserves.  Offenbach, il en collectionne les partitions depuis l'adolescence. On  ne s'étonnera pas de le retrouver à la tête de cette nouvelle édition. Mais l'homme n'est pas seulement un chercheur minutieux, il est aussi  un vulgarisateur obstiné. Quand il se voit confier en 1998 à Lyon et  Genève Orphée aux enfers, Marc Minkowski se tourne vers Keck pour  choisir son texte définitif. Ces deux-là ne se quitteront plus. Leur  dernière trouvaille ? La version intégrale du concerto pour  violoncelle d'Offenbach qui, d'une aimable pochade, devient un grand  concerto romantique que Minkowski enregistrera en janvier avec Jérôme Pernoo...
 

Classica-Répertoire - Novembre 2005 - CD Virgin La Grande-Duchesse de Gérolstein, par Pierre Flinois

... cette intégrale apporte qui plus est par rapport aux versions existantes, le plus d'une conformité à l'originale d'Offenbach, puisqu'on y suit l'édition critique de Jean-Christophe Keck, une référence désormais incontournable. Les mauvaises traditions ont été toilettées, mais surtout on aura ici l'ajout délicieux et déchainé du final original de l'acte II avec l'ensemble du Carillon de ma grand-mère, qui avait déplu au public de la première, mais aussi un air de la grande-duchesse au troisième acte, et de nombreux fragments, tous sacrifiés par Offenbach pour répondre aux critiques parues à la création... A noter que cet enregistrement à reçu le "9 de répertoire"


Diapason - Novembre 2005 -  CD Virgin La Grande-Duchesse de Gérolstein, par Emmanuel Dupuy

...Il faut aussi louer le grand Jean-Christophe Keck, docteur de l'unniversité de Steisssteinsteiss-Laperdebotmoll-Schortenburg ès sciences offenbachiennes, pour avoir dégoté de larges fragments de l'oeuvre qui sont d'absolus inédits et font de cette intégrale la plus complète de toutes (il en a encore rajouté après les représentations, ce qui nous fait plus d'une demi-heure de musique supplémentaire par rapport à la version Plasson !) Nous sont ainsi rendus quelques morceaux de bravoures dont l'omission constitua pendant des décennies ce qu'il faut dénoncer comme un crime de lèse-rigolade. Indispensable, Le Carillon de ma grand-mère, délirante tornade qui clot l'acte II. Essentielle la méditation de la Grande-Duchesse qui ouvre le III et rééquilibre le rôle-titre. Irrésistible, la scène de la conjuration, parodie des Huguenots à se tenir les côtes... A noter que cet enregistrement a obtenu le DIAPASON D'OR DE L'ANNEE.

Les Echos - Novembre 2005 - CD Virgin La Grande-Duchesse de Gérolstein, par Michel Parouty

...Les deux compacts, enregistrés en studio, contiennent une vingtaine  
de minutes de musique supplémentaires et quasi inédites. Est ainsi  
publiée pour la première fois la version « originelle » de cette  
trépidante « Grande-Duchesse », selon l'édition critique due au  
musicologue Jean-Christophe Keck. Et voici le fabuleux finale du  
deuxième acte dans son intégralité, la méditation de l'héroïne, à  
l'acte suivant, et la scène de la conjuration, qui parodie avec  
truculence « Les Huguenots », de Meyerbeer. Un nouveau visage, pour  
la « Grande-Duchesse » ? Plus que ça : pratiquement une oeuvre  
nouvelle, qui retrouve sa respiration et ses exactes dimensions...

Le Monde de la musique - Octobre 2005 - Jean-Christophe Keck : la passion Offenbach, par Philippe Venturini

Alors que spectacles et concerts se multiplient ce mois-ci, Jean-Christophe Keck qui se passionne depuis vingt ans pour Offenbach, nous invite à l'auteur de La Belle Hélène. 

Aujourd’hui directeur de la monumentale édition Boosey&Hawkes-Bote&Bock (OEK) Offenbach, Jean-Christophe Keck veille à restituer l’identité d’une musique fardée par des fausses traditions.

" J'ai commencé dès l'adolescence à collectionner les partitions d'Offenbach et j'ai vite compris la méprise dont il souffrait, explique-t-il. L'image d'amuseur du Second Empire cache une production de quelque six cent cinquante titres où se côtoient près de cent quarante opéras et de la musique de chambre. Je n'ai de cesse de vouloir faire connaître et apprécier la diversité de cette œuvre. " Après sa mort en 1880, le compositeur disparaît peu à peu de la scène, trop marqué par l'empreinte napoléonienne et handicapé par une mauvaise gestion patrimoniale. Gaieté Parisienne, élaborée par Manuel Rosenthal sur des thèmes d’Offenbach, fausse l’écoute et n’évoque que cotillons et facéties. Jean-Christophe Keck perçoit au contraire dans la musique du compositeur une dimension tragique et une profondeur psychologique étrangères à ses contemporains. 

Le jeune musicologue voit ses efforts obstinés récompensés quand en 1998, Marc Minkowski le contacte avant de diriger Orphée aux Enfers à l'Opéra de Lyon (suivront La Belle Hélène, Les Contes d'Hoffmann, La Grande Duchesse de Gerolstein) puis l'année suivante quand Boosey & Hawkes lui demande de diriger une monumentale édition Offenbach. Reconstituer la version originale et complète des partitions en croisant les sources, restituer l'orchestration, débarrasser les scories d'une fausse tradition, voilà le credo de Jean-Christophe Keck. " Editer Offenbach se heurte à deux problèmes : trouver les sources (les pages peuvent parfois s’éparpiller dans le monde entier) et y accéder. Certains particuliers refusent en effet de montrer les manuscrits en leur possession. Mon travail consiste à publier toutes les versions possibles, Offenbach n'hésitant pas à modifier sa partition selon l'accueil du public. " 

De nouvelles productions scéniques et des concerts répondent régulièrement à cette valeureuse entreprise de réhabilitation. L'Opéra de Metz fera ainsi entendre Monsieur Choufleuri " sans coupures, avec son ouverture et son orchestration originales réalisées à partir du manuscrit autographe " ainsi qu’une seconde œuvre, basée sur un livret de Jules Vernes récemment découvert, Monsieur Chimpanzé, accompagnera ce sourire d'Offenbach. La musique d'Aristide Hignard (1822-1898) écrite pour les Bouffes-Parisiens en 1858 ayant disparu, Eric Chevalier, directeur de l'Opéra de Metz, a demandé à Jean-Christophe Keck d'y remédier. " Je n'ai pas cherché à imiter Offenbach. Mon langage se veut évidemment très mélodique, proche de celui de Claude Terrasse. "

Sous l'impulsion de son directeur Serge Dorny, l'Opéra national de Lyon propose un véritable festival Offenbach pensé par le metteur de scène Laurent Pelley.Y figurent la reprise des Contes d'Hoffmann et une version de concert des étonnantes Fées du Rhin dirigées par Marc Minkowski et la production de petites pièces confiées aux chanteurs du Nouveau Studio de l'Opéra de Lyon et à de jeunes chefs : Monsieur Choufleuri à Benjamin Levy, Petit Voyage dans la lune à Jérémie Rhorer et L'Ile de Tulipatan à Jean-Luc Tingaud. 

Musicologue, compositeur, parfois chanteur, Jean-Christophe Keck sait aussi manier la baguette et collabore régulièrement avec l'Orchestre Pasdeloup s'attachant à faire découvrir des pages rares d'Offenbach.
 

Concertonet - Mars 2005 - Concert Offenbach - Orchestre des Concerts Pasdeloup, par Simon Corley

...Avec Jean-Christophe Keck – grand ordonnateur de l’édition Offenbach en cours chez Boosey and Hawkes/Bote und Bock – en maître de cérémonie, assurant à la fois la présentation des œuvres, les textes de liaison et même le renfort des chanteurs, l’affaire ne pouvait que se dérouler dans les meilleures conditions. La récente reconstitution du manuscrit de Trafalgar sur un volcan, éparpillé feuille à feuille aux quatre coins de l’Europe, entre bibliothèques et salles des ventes, pourrait presque elle même inspirer une comédie, tant elle a donné lieu à des coups de théâtre. En Docteur Miracle, Keck est toutefois parvenu à ses fins, exhumant cet opéra bouffe en un acte, qui n’avait pas été entendu depuis sa création... 


Resmusica - Mars 2005 - La Grande-Duchesse à Nice, par Alexandre Pham

...Autre valeur de cette Grande Duchesse : celle de la version dite « originelle » qui bénéficiant des recherches du musicologue Jean-Christophe Keck, était jouée sans coupures et dans l’orchestration prévue à la base par Offenbach... 

Le Monde de la musique - Février 2005 - Les Contes d'Hoffmann par Georges Gad

...Coproduits par l'Opéra de Marseille et les Théâtres de Lausanne et de Bordeaux, ces Contes d'Hoffmann sont sans hésitation la meilleure version de l'opéra protéiforme et inachevé de Jacques Offenbach depuis celle de Patrice Chéreau créée pour l'Opéra de Paris en octobre 1974 et détruite depuis...

Easyclassic - Le 30 décembre 2004 - Les Contes d'Hoffmann par Gérard Abrial

... Ici il s'agit de l'édition Keck qui semble emporter les suffrages des spécialistes...


Resmusica - Décembre 2004 - Les Contes d'Hoffmann par Olivier Brumel

...Jean-Christophe Keck, spécialiste de la partition, venait de réaliser la dernière partition critique en date des " Contes d’Hoffmann ", parue chez Boosey and Hawkes. C’est cette " nouvelle " version créée par Marc Minkowski à l’Opéra de Lausanne lors d’un spectacle mis en scène par Laurent Pelly que reprend l’Opéra de Marseille pour son spectacle de fin d’année... Impossible de dissocier la réalisation de Jean-Christophe Keck et la production de Laurent Pelly pour l’efficacité dramatique de l’ensemble...  


Libération - Décembre 2004 - Les Contes d'Hoffmann par Eric Dahan

...Une production dévoilée il y a deux ans à l'Opéra de Lausanne, coproducteur du spectacle avec l'Opéra de Bordeaux. Stéphane Denève, un des meilleurs chefs français de la nouvelle génération avec Philippe Jordan, dirigera la version réalisée pour Lausanne d'après l'édition critique de Jean-Christophe Keck, et étrennée alors par Minkowski...


Marseille Hebdo - Décembre 2004 - Les Contes d'Hoffmann par Marie-José Lembo

... Ces Contes d'Hoffmann dans la version musicale révisée par le musicologue spécialiste d'Offenbach, Jean-Christophe Keck, va surprendre les mélomanes. Créée à Lausanne en 2002, la production s'éloigne en effet de l'opérette pour un spectacle très théâtrâle, très joué, avec du texte parlé. On est dans la magie, certes, mais celle du cinéma fantastique des années trente. C'est véritablement une oeuvre inédite que l'Opéra de Marseille s'apprête à donner...

Diapason - Novembre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein - Boum !, par Emmanuel Dupuy.

...Au rang des triomphateurs, Jean-Christophe Keck, infatigable restaurateur de l'oeuvre d'Offenbach qui nous permet d'entendre quelques pièces d'anthologie dont on se demande bien pourquoi elles ont été si longtemps omises (une seules explication plausible : elles exigent des interprètes rompus à toutes les difficultés). Comment avons nous pu nous passer du "Carillon de ma grand-mère", délirante tornade qui clôt le deuxième acte, pourquoi nous a t'on privés de la "Méditation de la Grande-Duchesse" qui ouvre le troisième et rééquilibre le rôle-titre, ou de cette "Scène de la Conjuration", irrésistible parodie de la "Bénédiction des pognards" tirée des Huguenots 


Cadence (couverture : bientôt une photo...) - Novembre 2004 - Saison Offenbach de l'Orchestre Pasdeloup, par Yutha Tep

Offenbach sur un volcan ! L'Orchestre Pasdeloup s'est associé au musicologue Jean-Christophe Keck pour un cycle Offenbach sortant résolument des sentiers battus. Curieusement, alors que La Grande-Duchesse de Gérolstein vient de triompher au Châtelet, l'image que le public a d'Offenbach reste largement parcellaire et encline à des préjugés tenaces. Beaucoup de ses oeuvres demeurent méconnues, constat qui grandit à mesure que se développe la monumentale édition Offenbach lancée par l'éditeur anglais Boosey & Hawkes, et confiée au musicologue Jan-Christophe Keck - qu'un éditeur anglais porte à bout de bras l'un des compositeurs essentiels du patrimoine musical français ne devrait plus nous surprendre. Avec des résultats étonnants : "Nous avons commencé l'édition Offenbach il y a 5 ans. Artistiquement, le marché allemand est le plus porteur, la France venant en deuxième position. En 5 ans, nous avons donné 25 productions différentes du seul Orphée aux Enfers rien qu'en Allemagne ! Avec Pasdeloup, nous  donnons une soirée "Offenbach à Vienne" parcequ'il était aussi connu à Vienne qu'à Paris". On ne peut donc que saluer l'initiative de l'Orchestre Pasdeloup , qui propose trois soirées pour la saison 2004-2005, entièrement consacrées au compositeur. On ne pouvit évidemment pas s'attendre à des concerts traditionnels de la part de celui qui est l'éminence grise d'à peu près toutes les grandes manoeuvres offenbachiennes de ces dernières années. : "J'avoue avoir pensé au départ à des soirées un peu traditionnelles, avec des extraits de telle ou telle oeuvre , mais je me suis dit, qu'au fond, rien n'est plus parlant que des oeuvres entières, avec des dialogues parlés qui sont aussi importants que la musique. Pour deux soirées, nous ne donnons donc que des oeuvres entières, qui plus est des raretés !" Et s'il ne fallait choisir qu'un soirée ? "Le 12 mars, il y aura Trafalgar sur un volcan, oeuvre totalement inédite, confie le musicologue, Elle ne figurait jusqu'à maintenant dans aucun catalogue Offenbach, parce qu'elle a été écrite avec un de ses collaborateurs, le secrétaire privé du duc de Morny, et que son nom n'apparaît pas. J'ai acheté le manuscrit autographe il y a trois ans.Seule l''ouverture a été donné par Marc Minkowski. Là, c'est la grande première avec l'oeuvre dans son intégralité." Avec un prétexte à vrai dire très sérieux : "2005, c'est le 150ème anniversaire des Bouffes Parisiens. Nous allons reproduire la première soirée d'inauguration, avec Trafalgar sur un volcan et Ba-Ta-Clan." Seul petit regret : que la soirée ne se tienne pas aux Bouffes-Parisiens même, mais il est vrai que le théâtre ne se prête plus vraiment au répertoire classique. Le soucis d'équitabilité n'est pas non plus absent, et tant le musicologue que l'orchestre entendent remédier à une perception quelque peu faussée de la musique d'Offenbach : "Tout le monde croit connaître la musique d'Offenbach parcequ'on la retient facilement, fait remarquer Roland Chosson, secrétaire général - et corniste - de l'orchestre, mais elle est d'une richesse extrème. Elle est populaire en ce sens qu'elle plait, mais sans aucune compromission quant aux exigences artistiques. Il ne s'agit donc pas d'une musique simple. En fait, c'est la même démarche que celle de Pasdeloup : populariser la musique, sans baisser en aucune manière l'exigence musicale, sans verser donc dans le racolage éhonté." Les musiciens de l'orchestre qui prennent une part significative dans la programmation Pasdeloup, ont une raison plus égoïste de donner Offenbach (les 95 musiciens étant eux-mêmes les sociétaires d'une association quasi-auto-gérée, leur parole a force de loi) : "Nous avons pris un tel plaisir à jouer Offenbach à l'Opéra-Comique ou lorsque nous avons donné son Concerto pour violoncelle, reconnait Marianne Rivière. Je ne suis pas sûre historiquement que Pasdeloup ait joué Offenbach, il était plutôt un grand amateur de Wagner... Et la tradition de l'orchestre, c'est quand même la défense du répertoire français". Le plaisir donc avant tout, et cela ne vaut pas que pour les Pasdeloup : "Les chanteurs qui vont venir chez nous, sont des passionnés d'Offenbach, ils le donnent depuis de nombreuses années : Et ce qui est intéressant avec Jean-Christophe Keck, c'est qu'il n'est pas un musicologue enfermée dans ses recherches, il agit directement sur la musique". Et ledit musicologue de raconter, hilare, sa joie d'avoir tenu... la partie de grelots lors de la représentation à Grenoble de La Grande-Duchesse de Gérolstein avec MArc Minkowski. Plus sérieusement, c'est lui qui dirigera les concerts à la Salle Gaveau. A tout seigneur tout honneur...


Concertonet - Novembre 2004 - Concert Offenbach - Orchestre Pasdeloup, direction Jean-Chrsitophe Keck, par Simon Corley

...La saison des Concerts Pasdeloup offre une place de choix à Jacques Offenbach, puisque trois de ses huit concerts lui seront intégralement consacrés. Pour le premier d’entre eux, c’est le responsable de l’édition Offenbach en cours chez Boosey and Hawkes/Bote und Bock, Jean-Christophe Keck lui-même, qui était invité, appelant à nouveau de ses vœux, dans son propos introductif, l’organisation d’un véritable festival dédié au «petit Mozart des Champs-Elysées». En attendant, au cours de cette après-midi assez atypique, le musicologue a présenté et dirigé quelques raretés partageant un caractère parodique particulièrement marqué. [...] En guise d’intermède, Keck a déniché un Quadrille sur des motifs de La Belle Hélène, dû à Isaac Strauss (1806-1888). [...] A l’unisson du texte, la musique trouve un peu parcimonieusement sa place entre les dialogues et offre ces moments de charme ou de folie dont Offenbach a le secret...


Opéra International - Novembre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein par José Pons

...Cette nouvelle production de La Grande-Duchesse de Gérolstein rallie tous les suffrages et marque d'une nouvelle pierre d'une nouvelle pierre blanche la redécouverte de l'oeuvre d'Offenbach. Ceci, en premier lieu, grâce au travail musicologique de Jean-Christophe Keck. La version originelle de 1867 confère en effet à l'ouvrage une originalité foncière que les décennies de coupures et de rafistolages divers avaient occultée pour aboutir, la plupart du temps, à une représentation dénaturée, privée de vitalité et d'esprit. Ici, les personnages retrouvent une réelle consistance et de nouveaux équilibres s'opèrent. Des pages entières reprennent leur position légitimes. L'incroyable "Carillon de ma grand-mère" se place au finale du IIème acte tel un délirant et galopant feu d'artifice. La scène très développée de la Conjuration du IIIème acte - le chant des Rémouleurs-, reprend toute sa saveur d'origine, très habilement inspirée de la fort célèbre Bénédiction des poignards des Huguenots de Meyerbeer. Et la superbe Méditation de la Grande-Duchesse au début du IIIème acte révèle enfin les aspirations les plus secrètes, non de la toute-puissante souveraine de Gérolstein, mais plus simplement d'une femme qui se juge bien esseulée...


Libération - La Grande-Duchesse de Gérolstein par Eric Dahan

...Son retour au Châtelet après vingt-trois ans d'absence est tout autant un événement, car Minkowski dirige une «version originelle», récemment reconstituée à partir du manuscrit autographe par le musicologue Jean-Christophe Keck... 

Neue Zürcher Zeitung - Octobre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstien par Peter Hagmann 

...Entstehungszeit, und so klingt die Musik Offenbachs bei ihm leicht und hurtig, frech und spritzig. Anders als Nikolaus Harnoncourt vor einem halben Jahr in Zürich greift Minkowski zu der von Jean-Christophe Keck vorgelegten Kritischen Ausgabe, die das Stück in der Fassung der Pariser Uraufführung von 1867 präsentiert. Verdienstvoll ist das - wenn auch mit dem Nachteil verbunden, dass die dramaturgischen Schwächen ungeschmälert ans Licht treten; dass die Proportionen zwischen Exposition und Durchführung nicht stimmen, war ja schon dem Komponisten klar, sonst hätte er nach der Uraufführung nicht so erheblich in den Notentext eingegriffen.  


Aktuelles - Octobre 2004 - La Grande Duchesse de Gérolstein, par Dieter David Scholz. 

...Zum ersten Mal wird die komplette Originalfassung der Edition Keck, die in der Opéra National du Rhin in Straßburg im vergangenen Dezember Premiere hatte, nahezu vollständig gespielt, mit gut einer halben Stunde mehr Musik, als man bisher je gehört hat, darunter das umwerfende Finale des zweiten Aktes mit einem „Carillon de ma grand-mère“ und „Couplets de la plume“ in seiner ursprünglich wohl intendierten Gestalt, aber auch die zauberhafte „Méditation“ der Großherzogin, die originale Szene der Verschwörer und andere bisher unveröffentlichte Kostbarkeiten aus der Feder Offenbachs.   


Welt - Octobre 2004 - La Grande Duchesse de Gérolstein par Manuel Brug 

...Dazu kam noch Jean-Christophe Keck mit einer Originalfassung von "La Grande-Duchesse de Gérolstein", jene den Militarismus und politischen Größenwahn, durchaus auch die deutsche Kleinstaaterei aufs Korn nehmende Sensation der Weltausstellung von 1867. Das Ergebnis dieser archäologischen wie musiktheatralischen Humorismusveredelung ist das reine, helle Vergnügen. Es blubbert und bizzelt wie Mineralwasser, ist aber ungleich champagnerhaltiger.  


Concertclassic - Octobre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein par Jean-Charles Hoffelé 

...Il faut passer dessus l'acte I, l’œuvre est ailleurs, surtout avec les réemplois et augmentations dont Keck a paré les deux autres actes. La musique est alors d’une qualité toute autre. [...] Le II contient des morceaux d’anthologie... [...] Le final ironique du II, avec son coté bal des vampires (Le carillon de ma grand-mère) aurait gagné à être plus inquiétant et moins déchaîné, car le visage romantique d’Offenbach y apparaît soudain.   


Avui - Octobre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein, par Xavier Cester 

...Versió original : Marc Minkowski es va encarregar de dirigir l'anomenada "versió original" establerta pel musicòleg Jean-Christoph Keck, és a dir, la de l'estrena del 1867 abans que Offenbach fes canvis i cops de tisora davant la reacció del públic. Amb la seva propulsivitat habitual, a vegades vorejant la impaciència, Minkowski va liderar uns Musiciens du Louvre impecables. Si fusta i metall van fer festa grossa dels aires militars que puntuen l'acció, el cor va demostrar que es pot cantar en perfecta formació castrense.

Regard en coulisse.com - Octobre 2004 - Toc et Mat 

Vous n'aimez pas Offenbach, ses chansons à boire et ses intrigues farfelues ? Il n'est pas trop tard pour changer d'avis... alors courrez voir cette fantaisie délirante.
A partir d'une bouffonnerie musicale du compositeur, ce spectacle nous raconte les aventures de deux clochards qui, pour rompre avec l'ennui, jouent comme deux enfants à s'inventer une histoire : un savant fou rôdé aux secrets du belcanto, un berger idiot nourri au cidre, et les aventures burlesques de ce duo improbable. Deux voix magnifiques, une mise en scène astucieuse, et une composition de Jean Christophe Keck plus vraie que l'original.
A voir absolument !
 


Res Musica – Octobre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein, par Olivier Brunel.

…Ces représentations bénéficient des plus récents progrès de la musicologie offenbachienne car la partition utilisée est celle réalisée par notre spécialiste national Jean-Christophe Keck, dite partition « originelle », reprenant l’exact contenu de la soirée de la création avant les modifications réalisées pour les suivantes. Cela nous vaut un acte III plus complet avec ses deux grands volets séparés par un galop et des airs dont la Méditation de la Grande-Duchesse au début du III, probablement jamais entendue depuis la première de l’œuvre, ajoutant un plus indéniable à la psychologie du personnage. L’air de la plume au II ainsi que le trio de la conjuration qui est une parodie de la Bénédiction des poignards des « Huguenots » de Meyerbeer, sonneront aussi comme nouveaux aux habitués de la version dite « de Paris » ou de celle dite « de Vienne », utilisées jusqu’alors… 


La Lettre du musicien - Octobre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein, par Philippe Thanh

... Le premier intéret de cette production de cette production, c'est de donner à entendre enfin La Grande-Duchesse dans sa version originelle, restituée par les soins du musicologue Jean-Christophe Keck. On découvre ainsi au 2ème acte un ravissant "Air de la plume" et surtout un grand finale très développé, l'irrésistible "Carillon de ma grand-mère", puis au 3ème acte une Méditation toute de nostalgie de la Grande-Duchesse et une scène des Rémouleurs, désopilante parodie de la Conjuration des poignards des Huguenots de Meyerbeer !


Les Echos - Octobre 2004 - Toc et Mat, par Michel Parouty

La salle est minuscule - moins de cent places. Et le spectacle est de ceux qui réjouissent le coeur, parce qu'il respire la bonne humeur... et le professionnalisme. Le noyau en est « La Leçon de chant éléctro- magnétique », l'une de ces bouffonneries en un acte dont Offenbach était prodigue. Jean-Christophe Keck, responsable de l'édition critique des oeuvres du compositeur, lui a imaginé une suite, « La Fille du Cid », tout aussi délirante. Le résultat ? « Toc et Mat », deux paumés qui galèrent entre deux carcasses de voitures, et qui rêvent d'une aventure lyrique. Franck T'Hézan, le costaud, et Vincent Vittoz, l'imprévisible, se démènent comme des diables, soutenus par le piano d'Akémi Souchay. Et la mise en scène de Vittoz n'est que finesse, énergie et drôlerie.  

Opéra International - Septembre 2004 : La Grande-Duchesse de Gérolstein

... Après Harnoncourt à Zürich (dans une orchestration de son cru), voilà Minkowski dirigeant à Paris la nouvelle édition de Jean-Christophe Keck, histoire de prouver que la satire militaire du Second Empire est avant tout un grand et beau moment de musique théâtrale...


Diapason - Septembre 2004 : Les Contes d'Hoffmann
"Un manuscrit de l'opéra posthume d'Offenbach vient d'être découvert. La fin d'un épais mystère" ?

... Jean-Christophe Keck, éditeur d'une intégrale Offenbach en cours chez Boosey & Hawkes, tempère cet enthousiasme : "Le terme original est choquant car il n'est pas conforme à la réalité", estime t'il, évoquant une "partition qui n'est pas le reflet de ce qu'Offenbach voulait, mais de la création de l'oeuvre". "Ce manuscrit correspond exactement à la première édition imprimée de Choudens en 1881. Il n'apporte rien sur le plan musical, maisce qui est important pour les musicologues, c'est qu'aujourd'hui, on a retrouvé l'ensemble des sources, ce qui va nous permettre de boucler des hypothèses. Jean-Christophe Keck compte bien d'ailleurs évoquer cette "invention" dans la coédition critique de l'oeuvre qu'il compte publier avant la fin 2005 en lien avec Michael Kaye de Schott...


Les Echos - Septembre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein
"Délire au Palais", par Michel Parouty

...Version « originelle ». L'enjeu était de taille, car l'ouvrage est long, et difficile, exigeant beaucoup des musiciens et des chanteurs, d'autant qu'il est présenté ici dans sa version « originelle » - on la connaissait depuis des représentations strasbourgeoises - et complète, à une dizaine de minutes près, dans l'édition publiée par Jean-Christophe Keck. « Originelle » car elle correspond à la partition orchestrée par Offenbach, et non à celle de la création en 1867, aux Variétés, déjà largement coupée, amputée, entre autres, de l'ambitieux finale du deuxième acte. Certes, il reste peu de chose des dialogues de Meilhac et Halévy : l'habituelle « réécriveuse de dialogues » a cette fois usé non de sa plume, passablement émoussée, mais de ses ciseaux. Entendra-t-on un jour le texte original dans son entier, en disque, peut-être ?...


La Croix - Septembre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein
"Gloire et Felicity pour La Grande Duchesse", par Jean-Luc Macia

... Premier bonheur : nous jouissons là de l'intégralité d'une partition souvent mutilée, que le musicologue Jean-Christophe Keck a éditée en totalité. Déjà à Strasbourg il y a quelques mois, nous avions pu juger de la qualité des morceaux inexplicablement coupés depuis plus d'un siècle, notamment le grand final du 2ème acte ou la conjuration et le chant des rémouleurs qui figurent parmi les passages les plus achevés et les plus hilarants d'Offenbach...


Le Monde - Septembre 2004 - La Grande-Duchesse de Gérolstein
"Appétits impériaux et érotiques dans le palais de la Grande-Duchesse de Gerolstein", par Marie-Aude Roux.

...La partition, par contre, restitue la version originelle de l'opéra-bouffe créé le 12 avril 1867 au Théâtre des Variétés à Paris, re-suscitant le petit fléchissement d'attention du public qui avait incité Offenbach à certaines coupures - version de Paris, puis version de Vienne -, lesquelles cautionnèrent de multiples avatars, dont le dernier, signé Nikolaus Harnoncourt...

Opéra International - Septembre 2004 : Les Contes d'Hoffmann (Interview double page par Christophe Capacci, rédacteur en chef du magazine)

Parvenu mi-juillet dans toutes les rédactions, un communiqué officiel prend des allures de scoop : « L’Opéra national de Paris vient de retrouver dans ses archives la partition d’orchestre manuscrite des Contes d’Hoffmann, de Jacques Offenbach, qui fut utilisée par le chef d’orchestre Jules Danbé lors de la création de l’ouvrage à l’Opéra-Comique, le 10 février 1881, partition que l’on croyait définitivement perdue. » Branle-bas de combat dans les journaux, dans les théâtres et jusque dans les maisons de disques, où une excitation certes compréhensible mais surtout prématurée, un peu trop hâtive, s’empare de professionnels qui rêvent de voir une épineuse question enfin réglée. Difficile, en effet, de s’y retrouver dans le labyrinthe des écrits, des partitions et des éditions qui ont façonné, et parfois défiguré, cette œuvre fascinante dont la nature réelle et l’intégrité (qu’on voudrait à tout prix immuable) restent un vrai mystère. Plus difficile encore, pour le profane, d’évaluer le poids de cette redécouverte faite à l’Opéra de Paris, et ses répercutions sur le destin de l’œuvre…

Interrogé lors du festival lyrique des châteaux de Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne, où il présentait Mademoiselle Moucheron, opéra bouffe en un acte du même Offenbach, Jean-Christophe Keck, musicologue, éditeur, chef et chanteur – en fait un homme-orchestre voué à la défense et à l’illustration d’une œuvre à vrai dire méconnue –, tient à mettre les choses au point.

Avant de parler de cette fameuse partition manuscrite redécouverte, pouvez-vous résumer l’historique des éditions des Contes d’Hoffmann ?

La première édition imprimée de l’œuvre est celle publiée par Choudens en 1881, au lendemain de la création, puis révisée à nombreuses reprises jusqu’en 1904 (une dizaine d’éditions différentes…). Quelques années plus tard, la famille Offenbach vendait aux enchères une partie ( !) de sa propre partition, examinée par un expert en autographes, un certain Cornuaud : lequel se trompe en attribuant à tort telle ou telle page soit à Offenbach soit à Ernest Guiraud, chargé par le fils du compositeur d’orchestrer l’opéra-comique initial et de l’adapter sous la forme d’un opéra avec récitatifs chantés. En 1977, Fritz Oeser propose, chez Alkor-Bärenreiter, sa propre version, et ajoute à la confusion quant à la paternité partagée entre Offenbach et Guiraud de certaines pages et copies successives. Neuf ans plus tard, c’est au tour de Michael Kaye, pour le compte des éditions Schott, de tenter de démêler l’écheveau : mais cette édition se fourvoie elle aussi dans l’attribution de l’écriture et de l’orchestration. Pour ma part, j’ai aujourd’hui la certitude qu’Offenbach n’a pas orchestré Les Contes d’Hoffmann et que tout ce que le compositeur avait prévu d’écrire en dernière minute, comme à son habitude, ouverture, préludes et mélodrames, est en fait de la plume de Guiraud. Et cette certitude n’a été rendue possible que par l’accès très récent à  l’ensemble des manuscrits (enfin disponibles) relatifs aux Contes d’Hoffmann. Pour en arriver à une telle conclusion, j’ai abord minutieusement étudié les nombreux autographes d’Offenbach qui me sont passés dans les mains ces dernières années, puis les différentes manuscrits de Guiraud, ainsi que sa correspondance, afin de me familiariser avec son écriture. Je l’ai ensuite confrontée aux Contes, ou plutôt aux quatre cents pages manuscrites conservées à l’université de Yale, aux Etats-Unis, qui comprennent les coupures exigées par Léon Carvalho, alors directeur de l’Opéra-Comique, coupures rassemblées et finalement offertes à Raoul Gunsbourg, lui-même patron de l’Opéra de Monte-Carlo ; mais aussi à l’ensembles des sources disponibles concernant Les Contes d’Hoffmann (Bibliothèque Nationale, archives familiales, archives personnelles, etc.) Question supplémentaire posée par ces feuillets : de qui sont les récitatifs ? Pas de la main de Guiraud, semble t’il…

Venons-en alors à la partition retrouvée cet été dans les archives du palais Garnier. S’agit-il des « vrais » Contes d’Hoffmann ?

Au risque de décevoir tout le monde, je dois dire que le scoop est très relatif… Et lire dans la presse qu’on a enfin retrouvé la partition des Contes oblige à une mise au point claire : il ne s’agit pas, en l’occurrence, des Contes d’Hoffmann tels que le compositeur les a voulus. Il s’agit, au contraire, de ce qu’on connaît sous la forme imprimée par Choudens, la première édition donc, avec les coupures de Carvalho. D’autre part, le communiqué de presse de l’Opéra de Paris va jusqu’à affirmer que « les musicologues s’accordaient en effet à considérer que cette partition d’orchestre avait disparu dans l’incendie de la salle Favart, le 25 mai 1887 ». Ce qui est faux. Personnellement, je n’ai jamais dit cela ! J’ai toujours fait mention d’une hypothétique destruction du matériel d’orchestre de la création (les différentes parties instrumentales) et non pas de la partition. La meilleure preuve en est que la celle-ci a été cataloguée au début du XXe siècle dans les registres de l’Opéra. Elle restait introuvable, c’est tout.

Est-ce donc à dire que cette partition ne nous livrera aucun secret ?

Si, bien qu’il s’agisse en fait d’un rafistolage de plusieurs sources ! Elle comporte la pièce manquante à notre pleine et entière connaissance de l’œuvre, et c’est ceci le vrai scoop : le chant-piano d’Offenbach, orchestré sur les mêmes pages par Guiraud, du Prologue et de l’acte d’Olympia. Pour résumer au mieux la situation, nous disposions jusqu’ici, à la Bibliothèque nationale (musée de l’Opéra), du manuscrit autographe piano-chant orchestré par Guiraud de l’acte d’Antonia et de l’Epilogue ; au sein de la famille Offenbach, de l’acte de Giulietta, également dans la version de Guiraud et avec des passages rédigés de la main même du compositeur ; à l’université de Yale, comme je le disais précédemment, de toutes les coupures faites dans les cinq actes. Je possède personnellement le fameux final de Giulietta, les pages sur lesquelles mourut Offenbach en travaillant. Toutes ces sources réunies, manquaient encore l’acte d’Olympia et le Prologue tels qu’ils avaient été représentés à la création. Les voici donc, prêts à être confrontés à la partition de Choudens !

Qu’ont-ils révélé, que nous ne sachions pas encore ?

D’abord, le fait que le Prélude de l’œuvre est de la main de Guiraud. C’est donc qu’Offenbach ne l’a pas composé lui-même (peut-être pensait-il à une grande ouverture rhapsodique, que sa mort, le 4 octobre 1880, quelques mois avant la création, l’a empêché d’écrire). Cette paternité me semble d’autant plus incontestable que le Prélude est bref et que Guiraud a certainement voulu, par cette brièveté même, s’effacer le plus possible pour ne pas dénaturer le chef-d’œuvre d’Offenbach.

D’un point de vue éditorial, que peut-on attendre des =Contes d’Hoffmann= dans un avenir proche ?

Les éditions Schott et Boosey & Hawkes ont décidé de s’associer pour élaborer l’édition la plus complète possible de l’œuvre. Michael Kaye et moi-même en sommes responsables, malgré, ou plutôt grâce à nos divergences : nos deux avis seront présents dans cette édition, et même toutes les versions, toutes les variantes. Un fil conducteur lui donnera bien entendu sa cohérence et ce travail permettra, j’en suis sûr, de considérer enfin comme achevée l’édition des Contes d’Hoffmann. Pour ce qui est de l’exécution de l’œuvre, rien ne changera. J’espère seulement que les théâtres se décideront à proscrire les patchworks entre plusieurs éditions. Quant à cette version de l’Opéra-Comique, il serait malgré tout intéressant de l’entendre : l’acte de Venise a disparu, c’est un fait, mais la musique est là, disséminée dans le reste de la pièce. Et après tout, c’est la version qui a mené les Contes au triomphe !

Votre propre version, avec le finale original de l’acte IV et le duetto entre Hoffmann et Stella, a été créée à l’Opéra de Lausanne dans une production de Laurent Pelly et Marc Minkowski. Marseille la reprend cet hiver, sous la direction de Patrick Davin. Sera-t-elle présentée ailleurs ? Et, plus largement, vos efforts éditoriaux sont-ils récompensés par l’actualité offenbachienne des théâtres ?

Oui, cette production suisse sera aussi reprise à l’Opéra national de Lyon, la saison suivante, lors d’un Festival Offenbach auquel nous mettons la dernière main avec Serge Dorny. Outre les Contes, nous présenterons aussi une nouvelle Vie parisienne, basée sur ma nouvelle édition pour Boosey & Hawkes, et, en version de concert, le rare Fantasio. Et beaucoup d’autres concerts et récitals… Quant à Paris et Grenoble, vous savez qu’à la suite de La Belle Hélène, Minkowski et Pelly, et bien sûr Felicity Lott, s’apprêtent à donner « notre » Grande-Duchesse de Gérolstein dans dans sa mouture originelle avec de nombreuses pages inédites. Et pour ma part, je prépare trois concerts avec l’Orchestre Pasdeloup, salle Gaveau : Offenbach à Paris débutera en novembre avec Croquefer ou le Dernier des paladins et d’autres œuvres lyriques. Plus largement, je dois avouer que je reste circonspect : songez qu’en Allemagne seulement, pas moins de trente-cinq productions d’Orphée aux Enfers ont été montées récemment, trop souvent dénaturées par des dramaturges et des metteurs en scène empressés. Voir un tel travail d’édition et de reconstitution autant maltraité me déprime. A quoi bon établir de nouvelles éditions si c’est pour malmener systématiquement les œuvres ? Enfin tout ce travail passionné reste gravé sur le papier. Et c’est peut-être ça l’essentiel. Nous verrons bien ce qu’en feront les générations futures ; en dix ans, les mentalités ont tellement bien évoluées au sujet d’Offenbach. Il faut dire qu’on s’y emploie de tout cœur…

Concertonet - Avril 2004 - Concerto Militaire pour violoncelle et orchestre, par Simon Corley

...Le Concerto militaire (1847) pour violoncelle et orchestre a eu une histoire mouvementée, que le musicologue Jean-Christophe Keck, responsable de l’édition critique de l’œuvre intégral d’Offenbach menée conjointement par Boosey and Hawkes et Bote und Bock, vient présenter aussi clairement que brièvement. De grande ampleur le concerto justifie son qualificatif de «militaire» non seulement par son orchestration (quatre cors, deux trompettes, trois trombones, tambour) mais surtout par ces nombreux petits motifs en fanfares légères: un esprit militaire qui entretient certes plus d’affinités avec La Grande duchesse de Gerolstein qu’avec la symphonie éponyme de Haydn ou La Bataille de Vittoria de Beethoven! Il par débute par un vaste premier mouvement (quatorze minutes) virtuose, au babil paganinien parfois envahissant, mais aux caractéristiques déjà bien annonciatrices du grand Offenbach: des rythmes entraînants et un sens mélodique sans pareil. Le magnifique Andante n’est que chant, avec un soliste qui semble avoir pris la place d’une diva ou d’un ténor. Plus «militaire» que les deux précédents mouvements, le Rondo final est évidemment brillant, même s’il laisse à nouveau s’exprimer, par deux fois, une veine chaleureusement lyrique. Il serait dommage que cette exhumation en reste là: à quand un enregistrement par ces remarquables interprètes, à commencer par le violoncelle d’aira